C’est en mettant un peu d’ordre dans la section « Pontoise » de ma bibliothèque que j’ai exhumé un exemplaire de Pro Arte de 1935 (Revue littéraire sous la direction de Georges Finaud) dans laquelle est publiée une pièce de théâtre en un acte : « Le monde où l’on s’ignore » de René Josphin.

René Josphin est le nom d’artiste de Joseph Duperrier. Il est né à Chars (Seine et Oise) le 29 novembre 1902 et, avec sa mère, il habite à Pontoise au 34 Grande Rue (aujourd’hui rue Alexandre Prachay). Au début des années 30, il officie comme caissier à la Caisse d’Epargne de Pontoise (il est promu caissier général en 1935) et il se marie en juin 1936 avec Fernande Bertrand qui est employée au Trésor.
Alors que J. Duperrier réalise cette belle carrière dans le milieu bancaire, René Josphin, son double, perce dans le milieu littéraire et connait un certain succès. Après avoir débuté l’écriture à 17 ans avec le « Cénacle Lyrique » (association locale dont il semble être le fondateur, je n’ai rien trouvé sur ce sujet), il devient auteur dramatique, poète, journaliste (il écrit pour Le Progrès de Seine et Oise, une série d’articles intitulée : La pensée du terroir), il est aussi Secrétaire Général de la Fédération Littéraire de France, Membre de l’association Générale des Auteurs et a été directeur des Annales Lyriques.
Voici un article publié en février 1936 dans Le Progrès de Seine et Oise qui retrace une partie de son parcours :

Sa pièce « Le monde où l’on s’ignore » est publiée dans la revue Pro Arte en 1935 et connaît une publication à part dans la Collection « Le Roman Vivant » au prix de 5 francs. Cette pièce est jouée à Pontoise le 21 novembre 1936, dans la salle des fêtes, lors de la fête annuelle de l’Union Amicale des Anciens Elèves de Pontoise.

Nous perdons la trace de Joseph Duperrier après 1938, la guerre ayant probablement impacté sa vie. Il ne reste que très peu d’éléments concernant son travail et son histoire, la base de donnée de la Bibliothèque Nationale de France n’indique que deux références pour René Josphin.

En complément de cet article voici une liste non exhaustive de son oeuvre :
. La Carmina, pièce lyrique en 1 acte, René Josphin V. Attinger, 1923.
. La Première Nuit, 1 acte, musique de Roger Pénau (il aurait écrit une deuxième pièce en collaboration avec ce musicien connu de la région).
. L’Allumeuse, 3 actes, préface de Georges Finaud.
. Les Nouveaux Romanesque, 1 acte.
. Le Monde où l’on s’ignore, 1 acte Pro Arte en 1934 et 1935 (dans la revue du même nom).
. Auteur de « Les Vieux » ?
. Déshabillez-vous! …, Le Purgatoire de Bacchus, L’Absente, en vente à Pontoise aux Imprimeries Désableaux et dans les librairies en 1938.
Pour finir je vous livre une copie de la pièce « Le Monde où l’on s’ignore » en fichier .pdf. Si je retrouve d’autres écrits de cet auteur je pourrai alors les intégrer à ce document pour tenter de réaliser un recueil de son oeuvre.
Dassé Fabrice
Oui, certaines oeuvres sont perdues dans le flot des chefs-d’oeuvre et peuvent témoigner avec bonheur pour ce qu’elles sont