Le dernier tableau de Van Gogh : La fin du mystère…

Chaque article que je publie est motivé par l’espoir qu’il puisse servir à d’autres, aussi bien pour le curieux d’histoire que pour celui qui a besoin d’informations pour un travail de recherche.

Cet espoir se concrétise lorsqu’en juin 2021 M. Wouter van der Veen, directeur scientifique de l’Institut Van Gogh (Auvers-Sur-Oise), me contacte au sujet d’une photographie prise à Auvers-Sur-Oise, publiée dans l’article : «1906-1907 – Jouy le Comte, Champagne sur Oise, Auvers sur Oise, Pontoise, une croisière sur l’Oise au début du XXIème siècle », qui représente un homme assis sur des racines d’arbres à l’ombre d’un sous bois.

Pause à l’ombre d’un sous-bois rue Daubigny, Auvers-sur-Oise, 1906-1907. Coll. Dassé Fabrice.

Quel est le rapport entre Van Gogh et cette photographie réalisée près de 17 ans après son décès ?

En 2020 M. Wouter van der Veen fait le lien entre une vue sur carte postale de la rue Daubigny (Auvers-Sur Oise) et le dernier tableau de Van Gogh, peint quelques heures avant sa mort. Depuis de nombreuses années, chercheurs et passionnés ont désespérément tenté de localiser l’endroit où a été réalisée cette toile si marquante dans l’oeuvre du peintre. La nouvelle fait le tour de la planète et la thèse est validée par les spécialistes du monde entier. Néanmoins, il subsiste un léger doute lié à l’angle de prise de vue de la photographie car, éloigné du point de vue du peintre, il ne permet pas de reconnaitre toutes les caractéristiques des racines de l’oeuvre. 

Version colorisée de la carte postale ayant permis la localisation du dernier motif peint par Van Gogh (Laurent Bourcellier).
Les Racines (27 juillet 1890), le dernier tableau de Van Gogh, réalisé le jour de son décès.

Au début de l’année 2021, Thomas Reveau, « lecteur attentif » de ce blog relève des similitudes entre une des photographies de l’article et celle qui est à l’origine de la découverte. Après un examen poussé de la photographie, il s’avère que celle-ci confirme et lève tous les doutes de la thèse de M. Wouter van der Veen :

« C’est avec une très grande émotion que j’ai pris connaissance de l’existence de la photographie découverte par Thomas Reveau. Dans la mesure où cette confirmation a pu avoir lieu grâce au blog  « pontoise Museum » de Fabrice Dassé, historien amateur, c’est une magnifique chaine humaine qui s’est constituée pour arriver à la certitude historique sur les derniers instants de Van Gogh. C’est extrêmement précieux. On lie une simple observation à une signification des plus profondes, à l’image de l’œuvre de Vincent. »

Ce qui est confirmé par Teio Meedendorp, chercheur au Musée Van Gogh (Amsterdam) :

« La photographie récemment découverte montre sans équivoque le site du dernier tableau de Van Gogh, Les Racines : mieux que la carte postale, elle donne une idée de la taille de ces racines et troncs de conte de fées, dont les formes fantaisistes ont clairement attiré les yeux et l’esprit de Van Gogh. »

Les 28 et 29 juillet 2021, à l’occasion du 131e anniversaire de la mort de l’artiste, Willem Van Gogh (arrière petit neveu de Vincent Van Gogh) accompagné par Emilie Gordenker, directrice du Musée Van Gogh d’Amsterdam et par Janne Heling de la Fondation Van Gogh, se sont réunis à l’Auberge Ravoux pour inaugurer cette découverte avec les différents acteurs de cette histoire.

Pour des raisons professionnelles, je ne pouvais pas être sur place mais je fus représenté :

Photo prise le 28 juillet à l’Auberge Ravoux. De gauche à droite : Sarah Dekker et Alain van der Horst (Musée Van Gogh), Jean-François et Hélène Serlinger (propriétaires de la parcelle ou se trouve les « Racines »), Emilie Gordenker (Musée Van Gogh), Thomas Reveau (le découvreur, portant la photo), Sylvie Reveau (à sa droite), Sabrina Leroy-Kowalk (conjointe de Fabrice Dassé, à la gauche de Thomas Reveau), Wouter van der Veen (Institut Van Gogh), Willem van Gogh, Janne Heling (Fondation Van Gogh, à la gauche de Willem van Gogh), Dominique-Charles Janssens (Institut Vn Gogh).

Je suis heureux que le travail publié sur Pontoise Museum puisse servir à d’autres chercheurs et ce, quelque soit le domaine de recherche.

Dassé Fabrice


Il est possible de télécharger gratuitement le livre de M. Wouter van der Veen concernant la découverte : Attaqué à la racine – Enquête sur les derniers jours de Van Gogh

Vous pouvez également retrouver le travail de M. Wouter van der Veen sur sa chaîne Youtube

Initiation au logiciel Sketchup 2020

Essai de reconstitution 3D d’une maison disparue de Pontoise

Immeuble du 13 rue Lemercier. Extrait des plans réalisés en 1902 par l’architecte Gantois. Archives Municipales de Pontoise, cote 1o125, sous dossier 57. On peut noter une certaine approximation au niveau du placement des planchers, celui des combles est au niveau des carreaux des fenêtres.

Je viens de terminer ma formation sur Sketchup 2020, qui est un logiciel 3D qui permet, entre autre, de reproduire des bâtiments.

Mon idée de base est de reconstituer certains bâtiments de Pontoise aujourd’hui disparus.

Pour cette première formation, qui n’est qu’une initiation au logiciel, j’ai envisagé la reconstitution de la maison-pont qui se trouvait à l’intersection de la rue des Moineaux et de la rue Lemercier. Je remercie M. Gaillard des Archives Municipales pour m’avoir fourni les plans de cette maison réalisés juste avant sa destruction.

Même si le projet n’a pas pu être, pour le moment, mené à son terme, l’expérience a été enrichissante. Le principal problème réside dans la précision des plans, mesures et dessins approximatifs, créent un cumul d’erreurs de plusieurs dizaines de centimètres que le logiciel ne permet pas de compenser. La courte durée et le niveau « débutant » de la formation limitent aussi l’exercice. Pour 2021, j’attends beaucoup de la formation de niveau supérieur ou j’apprendrai à reproduire un bâtiment à partir de photographies. 

En attendant, je vais consolider mes acquis et refaire les plans du bâtiment avec une plus grande précision pour pouvoir recommencer le modèle 3D.

Voici quelques images de ce qui a pu être fait lors de cette initiation :

Mise en place des plans des différents étages par rapport à la façade et aux niveaux des planchers indiqués par l’architecte. Les traits verts sur chaque plan permettent leur mise à l’échelle. Sketchup, Dassé Fabrice 2020.
Vue de la jonction entre les plans de la façade et du rez-de-chaussée. Sketchup, Dassé Fabrice 2020.
En gris, les murs ont été re-dessinés pour pouvoir réaliser les élévations comme au niveau de l’escalier qui donne accès au premier étage. Sketchup, Dassé Fabrice, 2020.
Le niveau de la rue des Moineaux par rapport au rez-de-chaussée de l’immeuble est particulièrement bas. Il s’agit probablement d’une approximation au niveau des plans, car il faudrait plusieurs marches pour accéder à la boutique et au couloir d’accès latéral et ce détail n’apparait pas sur le dessin. Sketchup, Dassé Fabrice, 2020.

A bientôt pour la suite de ce projet.

Dassé Fabrice.

Foire aux questions…

Où en est l’étude de l’ordonnancier de Pharmacie ?

Une réflexion sur la meilleure méthode de numérisation du document a été menée. Le livre est très détérioré par de nombreuses années de stockage dans une cave de Pontoise. En plus, il a passé plusieurs jours dans une benne à gravas sous la pluie. Pour l’anecdote, il m’a fallu pas moins de deux heures pour le récupérer sous la terre et les déchets du chantier qui était en cours. Il y avait d’autres trésors au fond de la benne mais il aurait fallu que je vide 12 mètres cubes de gravats sur la voie publique pour y accéder.
Le papier est attaqué par des moisissures et les textes écrits à la plume ne résisteraient pas aux traitements par étuve qui permettraient d’éliminer les spores. Il a été stabilisé par un stockage au sec après avoir été séché à l’air, mais il devra toujours être rangé à part car il pourrait contaminer d’autres ouvrages et documents.
La couverture étant fortement décomposée, les cahiers ont donc été démontés pour être brossés en profondeur et numérisés dans de bonnes conditions (à plat). Il en résulte 566 scans qu’il reste à retranscrire. Il sera nécessaire de réunir des fonds afin qu’il soit de nouveau relié pour le conserver plus longtemps, même si le problème de la contamination par les moisissures reste entier.
Un premier test de transcription, sur quelques pages, a été réalisé. Comme il y a plusieurs rédacteurs ayant des écritures difficiles et utilisant des abréviations différentes pour les produits pharmaceutiques et chimiques, il faudra un certain temps avant que ce projet aboutisse. J’ai tout de même acheté un Codex Medicamentarius de 1866 pour m’aider à identifier les substances que seuls les spécialistes connaissent.

Les articles du blog seront-ils compilés et publiés ?

Même si ce n’est pas d’actualité, la durabilité des données stockées sur Internet pose en effet la question d’une compilation des articles en vue d’une publication. Tous les sujets que je traite restent ouverts, en l’état, ce ne sont que des ébauches et j’ai déjà une actualisation à faire sur l’Etablissement du Lion qui vendait des cachous. Je conserve une version « texte » de tous les articles et si le besoin se fait sentir, il sera possible d’éditer une version numérique ou papier, mais nous en sommes loin…

Quand seront réalisés les documentaires et conférences dont il est question dans l’article de la gazette ?

Comme je l’ai indiqué dans l’article sur le Cinéaste « des cavernes » Alain Baptizet, je suis un passionné et collectionneur de documentaires et l’exploration, la science ainsi que l’ingénierie sont mes sujets de prédilection. C’est pour cela que j’envisage de réaliser une série documentaire sur la Cave des Moineaux avec des sujets comme l’extraction et la mise en œuvre de la pierre, les signes lapidaires, l’histoire du déblaiement et si possible d’inviter quelques archéologues parmi les plus grands spécialistes de l’archéologie des caves et carrières comme Marc Viré, Jean-Pierre Gély, Laurent Dujardin ou encore Denis Montagne (deux d’entre eux sont déjà venus voir le site).
Je planche sur le scénario d’un documentaire qui sera une présentation générale du site et fera office d’introduction à la série.
Chez des professionnels, pour un métrage de 15-20 minutes, il faut compter 4 ou 5000 € pour un montage simple avec des musiques libres de droit. Il faut aussi fournir le gîte et le couvert si le tournage dure plusieurs jours. Cette solution implique que le coût sera à renouveler pour chaque documentaire de la série.
Je pars donc sur un projet « maison » avec l’aide d’amis qui ont déjà réalisé des documentaires sur leurs explorations spéléologiques. Le montage financier atteint 4000 € pour le premier documentaire mais ne coûte presque plus rien pour les documentaires suivants (environ 500 €/doc). Les postes principaux sont le matériel caméra et accessoires pour 2000 €, éclairages pour 800 € et enregistrement sonore pour 900 €.
Ce projet, qui nécessitera la création d’une association déclarée, est en cours de réflexion et sa réalisation sera liée à la possibilité de financement ou à une éventuelle opportunité…

@ bientôt

Dassé Fabrice

La Gazette met Pontoise Museum à l’honneur

Bonjours à tous,

voici une nouvelle avant la publication prochaine d’un article sur le blog.

Peut être l’avez-vous vu, le journal de la Gazette du Val d’Oise a publié un article sur le blog Pontoise Museum (voir les scans ci-dessous).

Bonne lecture

Meilleurs vœux pour 2020

2019 s’achève avec 12 articles publiés sur le Blog.

Avec le temps les sujets traités demandent plus de recherches et prennent donc plus de temps à rédiger. Je compte maintenir le rythme d’une publication par mois pour 2020 et des sujets variés sont en préparation tels que l’ Association des Dames Françaises (Comité de Pontoise), l’Espace Piéton (inauguré en 1981), le concours de pêche de L’Auto en 1904, etc…
J’entame aussi un gros chantier avec la numérisation et la copie/transcription d’un ordonnancier de pharmacie où sont répertoriés, entre autres, les ingrédients composant les remèdes prescrits entre 1859 et 1861 dans une officine de la rue de l’Hôtel de Ville.


Ci-dessus : Extraits du registre de pharmacie à numériser et transcrire.
Collection personnelle.

Les enquêtes proposées partent généralement d’un objet issu de ma collection personnelle et demandent souvent plusieurs mois de recherche. Certains dossiers sont bloqués depuis longtemps comme celui concernant l’équipe de Rugby de Pontoise dans les années 30.

Je vais donc créer une liste de sujets sur lesquels il me manque de l’information afin que chacun puisse contribuer à la rédaction des articles et à notre connaissance générale. N’hésitez pas à faire des remarques ou des compléments concernant les articles en cours ou anciens.

Je vous souhaite à toutes et tous une bonne et heureuse année 2020 et que tous nos projets avancent promptement.

Dassé Fabrice

La pause de l’été…

Le dernier article de l’été (sur la pâtisserie Ribot) vient d’être publié.
Les publications reprendront au milieu du mois de septembre.
Plusieurs articles sont en préparation sur les deux guerres mondiales, une croisière (avec escale à Pontoise) de touristes belges vers 1910, et plusieurs autres surprises.
Alors, à très bientôt…et n’oubliez pas de vous inscrire à la Newsletter.

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